Comment cesser d'en vouloir à quelqu'un qui est décédé et qui nous a fait du mal?
Sentir que l’on en veut encore à quelqu’un qui est décédé montre bien que la mort n’efface pas ce qui a pris vie en soi, qui sommeille parfois et qui s’anime quand l’occasion se présente. Se poser une telle question revient à se demander comment puis-je lui pardonner ? Il est possible que cette personne vous ait fait du mal, que vous ayez été blessé véritablement par elle. Cependant une chose est certaine, la rancœur entretenue ne fait que vous nuire.
Il faut d’abord comprendre le processus spirituel qui s’accomplit dans une telle situation, processus que ne peuvent voir les yeux terrestres. Poussé par un « vouloir de vengeance », vous émettez envers cette personne des pensées de colère ou de haine, lesquelles prennent formes dans l’invisible tout en restant reliées à vous. Elles se gonflent des pensées semblables qu’elles rencontrent sur leur route ou qu’elles attirent, car la loi de l’attraction des affinités est à l’œuvre partout dans l’univers. À votre insu, ces fils vous relient à cette personne décédée. Sans comprendre pourquoi, vous constatez que votre rancœur, au lieu de s’apaiser, augmente. C’est que la loi de la réciprocité des effets vous ramène renforcé ce que vous avez semé en pensées. De nouveaux barreaux de ressentiment s’ajoutent à cette prison intérieure que vous souhaitez pourtant fuir. Ce processus, des plus naturel, se déclenche selon des lois parfaites. La manière dont elles agissent dépend de la vie intérieure de chacun, du « vouloir » qui est le sien. Ces lois peuvent, de façon bénéfique, conduire vers la joie et la paix ou retenir dans les replis étouffants de la souffrance.
Pour mettre fin au ressentiment que vous éprouvez, vous devez changer l’orientation que vous donnez à votre vouloir et conséquemment à vos pensées. Vouloir réellement briser ces liens nuisibles veut dire orienter son vouloir vers le bien. L’on parle alors de « bon vouloir », vouloir du bien à l’autre. Les pensées qui découlent d’un « bon vouloir » sont elles-mêmes aussi tournées vers le bien. Ce premier pas, pourtant simple, est souvent difficile à faire. Il nécessite vigilance et persévérance.
Si vous vous efforcez de souhaiter sincèrement à cette personne décédée de trouver la paix et la sérénité, cela même vous procurera déjà une légèreté intérieure. Puis, chaque fois que la rancune voudra se frayer une place en votre cœur, faites surgir la parole suivante de Abd-ru-shin dans votre for intérieur : « Gardez pur le foyer de vos pensées, vous faites ainsi régner la paix et vous êtes heureux ». Vous sentirez le calme vous envahir.
La prière, la force du bon vouloir et l’émission de pensées plus nobles dénoueront, peu à peu, les liens tissés par la rancœur. Vous y gagnerez la liberté d’avancer sur le chemin de la maturité spirituelle. Au même moment, dans l’au-delà, l’occasion sera offerte à cette âme de faire des prises de conscience par rapport au comportement qu’elle a eu à votre égard, car les pensées qu’elle recevra de vous seront toutes autres. Celles-ci l’aideront à évoluer. Peut-être voudra-t-elle s’amender et décidera-t-elle de se tourner résolument vers le bien. En cela, la liberté de résolution lui appartient.
Diane Ch. Brault
Sam 22 Mar - 9:22